un beau voyage dans la tête de Dali – GooPdf News

Après Van Gogh, Frida Kahlo et Monet, c’est au tour du peintre catalan Salvador Dali d’être célébré à l’Arsenal art contemporain Montréal. L’exposition immersive Inside Dali est présentée jusqu’au 4 septembre prochain.
Les admirateurs de Salvador Dali en veulent toujours plus. Voilà pourquoi il existe autant d’expositions à travers le monde qui sont consacrées à l’excentrique artiste et pourquoi il est devenu difficile de satisfaire complètement les admirateurs de l’icône du surréalisme.
La nouvelle exposition internationale, qui est passée par la Belgique, l’Italie et la Nouvelle-Zélande avant d’atterrir à Montréal, est de ces rétrospectives – au sujet bien riche – qu’on aurait souhaitées plus grandes et plus étoffées. Car le temps – telles des montres molles – semble toujours filer lorsqu’on est en contact avec le génie de Dali.
Biographie, photos et dessins
L’exposition se présente sous trois volets. On propose d’abord une longue biographie écrite de la vie de Salvador Dali, de sa naissance dans la ville espagnole de Figueras le 11 mai 1904 à sa mort dans la même ville, le 23 janvier 1989. Puis, une suite de clichés du peintre, sculpteur, graveur et écrivain croqués au fil des années.
Des portraits de Salvador Dali exposés.
Photo Sarah-Émilie Nault
« Dali aimait les appareils photo surtout parce qu’il s’est rendu compte qu’à travers l’objectif du photographe, il pouvait lui-même – son être, son corps, sa vie – dépasser les limites essentielles de l’expérience humaine », apprend-on. Dali tentait donc, par la photographie, de « survivre à sa propre mort ».
Quelques affiches de la SNCF (la Société nationale des chemins de fer français) réalisées par le peintre sont également présentées. Ce qui n’est pas étonnant lorsqu’on sait que Dali a souvent déclaré que la gare de Perpignan était le centre de l’univers. Des dessins et des pages de ses livres complètent cette partie de l’exposition.
Univers dalinien
La petite pièce recouverte de miroirs est assurément la plus dalinienne d’entre toutes avec ses mises en abîme se multipliant au fil des projections des célèbres tableaux du peintre. Ceux-ci glissent sur les murs, le plancher et le plafond et occupent entièrement l’espace. On en aurait pris plus, bien plus, et dans un plus vaste environnement. Enfin, l’immense pièce centrale accueille les visiteurs heureux de plonger dans l’univers du maître Dali. On aime les larges parois sur lesquelles se meuvent quelques grandes compositions du peintre, mais aussi beaucoup de peintures de ses périodes présurréalistes.
Ces dernières (où se sentent nettement les références à Picasso, Miro et Federico García Lorca) sont des œuvres moins connues et parfois moins intéressantes pour les admirateurs inconditionnels de l’œuvre surréaliste faisant la renommée de Dali.
Si on a été heureux d’être ainsi submergé par les tableaux vivants de Dali, on aurait souhaité que la musique qui accompagne les projections soit aussi excentrique que l’était le célèbre artiste moustachu.
Tout comme il aurait été bien d’exposer le tout sous une forme plus éclatée, comme cela est souvent fait dans d’autres expositions consacrées à Dali ; où les montres molles peuvent par exemple être touchées et les présentoirs prennent parfois la forme de moustaches ou de girafes.
Inside Dali reste toutefois une belle sortie en famille ou entre amis offrant un intéressant survol de l’œuvre du grand Salvador Dali.
♦ L’exposition est présentée à l’Arsenal art contemporain Montréal jusqu’au 4 septembre.